วันศุกร์ที่ 28 ธันวาคม พ.ศ. 2550

Le corps ravi de l’héroïne

Marc Tourret

Il semble que l’énumération des grandes figures héroïques occidentales consiste à dresser la liste de membres d’un club essentiellement masculin s’autorisant à accomplir des "exploits" pour réaffirmer, par la maîtrise de la violence, un ordre sexuel inégal et androcratique. L’accès des femmes à l’héroïsme est d’autant plus problématique que les activités du héros étaient traditionnellement masculines (la guerre, l’exploration du monde) et que la célébrité qui y était associée était plutôt réservée aux hommes. Les mutations contemporaines des figures de l’excellence ont-elles ménagé une place au corps de l’héroïne ou les femmes doivent-elles se contenter d’assister à la remise en cause actuelle des héros ? Quelles représentations de la féminité et de la masculinité l’héroïsme véhicule-t-il ? Certains héros célèbres du XXIe siècle se comportent encore comme Thésée qui abandonne Ariane à Naxos, ou Héraclès qui démontre sa puissance virile avec les cinquante filles du roi Thespios. Mais le héros antique sortait d’un âge mythique où nature et culture étaient difficiles à distinguer. Son émergence nous fait entrer dans l’histoire sociale et donc le clivage des sexes. L’Amazone, cette guerrière mythique est, aux yeux des Grecs, l’anti-femme puisque ni épouse ni mère, elle perturbe famille et procréation.

Refusant l’autorité des hommes, les Amazones tuent ou estropient leurs enfants mâles et entraînent leurs filles au maniement de l’arc et du javelot. Elles incarnent le comble de la barbarie, un négatif de la civilisation telle que se la représentent les Anciens. Achille tombe amoureux de Penthésilée au moment même où il la tue, Héraclès dépouille la reine des Amazones Hippolyté de sa ceinture d’or quand Thésée ravit Antiopé, sa soeur. Ainsi, seuls les grands héros sont assez forts pour frôler ou s’unir sans lendemain avec ces fascinantes guerrières.Le développement du christianisme propose des figures exemplaires aux femmes qui, bien qu’interdites de fonctions liturgiques, font partie de la communauté des fidèles. La Vierge et les saintes incarnent ces modèles vertueux. Au XVe siècle l’épopée de Jeanne d’Arc est d’autant plus étonnante que nous sommes encore au "mâle Moyen Âge" selon l’expression de Georges Duby. En 1431, la Pucelle d’Orléans est d’ailleurs condamnée à mort pour avoir, entre autres chefs d’accusation, porté des habits d’homme, transgression inacceptable de l’ordre sexuel en place.

วันเสาร์ที่ 15 ธันวาคม พ.ศ. 2550


La gloire d'une "belle mort"



  1. Le héros homérique recherche la "belle mort" (kalòs thánatos). Jean-Pierre Vernant a montré de manière superbe comment celle-ci était indispensable au héros qui voulait être digne de cette élite des áristoï (les "meilleurs"), hommes valeureux à qui est promis un indéfectible renom. C’est dans le cadre de cette culture aristocratique de l’honneur et de la mort héroïques que les Grecs répondent à l’angoissante question du sens de la vie, du vieillissement et de la mort, dans un univers mental où l’idée de résurrection des corps est impensable. Dieux et mortels évoluent dans le même monde mais la frontière entre eux – Héraclès étant une exception qui confirme la règle – est infranchissable.Achille n’a pas vraiment à choisir entre une vie brève et glorieuse et une vie longue et obscure puisque tout compromis, toute offense lui sont insupportables. Sa hantise de l’humiliation le voue, par avance, à la belle mort. À travers Achille, l’héroïsme parle son langage le plus pur. Sa volonté d’outrager le cadavre d’Hector vise à déposséder ce dernier de la belle mort et, ainsi, à le faire disparaître de la mémoire des hommes : "Non, je n’entends pas mourir sans lutte ni sans gloire, ni sans quelque haut fait, dont le récit parvienne aux hommes à venir", s’insurge Hector.À la différence d’Achille ou d’Ulysse, Héraclès ou Thésée accomplissent leurs exploits à titre plus personnel. C’est le poète Hésiode qui, le premier, les met en scène dans une perspective diachronique, en les inscrivant dans une époque intermédiaire entre l’âge de bronze et l’âge de fer. Leurs missions visent à empêcher tout retour à la sauvagerie des origines et grâce, paradoxalement, à une force brutale et surhumaine, à créer les conditions d’une civilisation organisée.

Le héros aristocratique


Marc Tourret et Odile Faliu

Va maintenant chercher la cassette en cuivre,Manœuvres-en l’anneau de bronzeOuvres-en le volet à secret,Et tires-en la tablette de lazulitePour y déchiffrer comment ce GilgameshA traversé tant d’épreuves !Épopée de Gilgamesh, tablette I

Le héros épique naît dans les premières civilisations de l’écrit qui chantent la gloire de personnages dont on conte les fabuleux exploits. Gilgamesh, roi sumérien de la ville d’Uruk en Mésopotamie, dont l’historicité n’est pas établie, présente dès le IIIe millénaire avant J.-C. certaines caractéristiques fondamentales du modèle héroïque qui traversera les siècles. Dans la civilisation grecque, Achille, Hector, les célèbres héros homériques de l’Iliade (VIIIe siècle avant J.-C.), Héraclès, ainsi que les demi-dieux des Travaux et les Jours d’Hésiode (VIIe siècle avant J.-C.) accomplissent des exploits extraordinaires et mettent en scène, chez Homère surtout, l’idéal d’une mort héroïque qui parcourt toute l’Antiquité. Le culte funéraire, la matérialité des stèles et le chant poétique louangeur, transmis de génération en génération, sont les seuls supports de la mémoire comme succédané d’immortalité.Ces êtres d’exception, dotés d’une stature et d’une force extraordinaires, sont le plus souvent des demi-dieux. Ils peuvent, à l’occasion d’un séjour aux Enfers, nous relater une expérience de la mort mais ils ont un statut de mortels et, s’ils connaissent une apothéose (Gilgamesh, Héraclès), ils ne peuvent l’envisager de leur vivant. Après la mort de son ami Enkidu, Gilgamesh, pourtant "dieu aux deux tiers, pour un tiers homme", est terrorisé par l’idée de disparaître à son tour : "L’angoisse m’est entrée au ventre ! C’est par peur de la mort que je cours la steppe." Malgré les épreuves, Gilgamesh échoue à devenir immortel mais il assure sa renommée grâce aux imposants remparts qu’il a élevés autour d’Uruk. Les rois mésopotamiens, entretenant ainsi une riche tradition littéraire, vouaient un culte à ce héros fondateur de leur ville

วันพฤหัสบดีที่ 13 ธันวาคม พ.ศ. 2550


  • Une conférence à la Société de géographie de Paris • 1885
    P. Lackerbauer (dessin)
    Gravure, 11,3 x 16 cm
    © BnF, département des Cartes et Plans, Société de géographie, Sg Ms. In 8° 77 (1360)
    Les conférences publiques organisées par la Société de géographie à partir de 1878 dans son hôtel du 184, boulevard Saint-Germain ont connu un immense succès. Voyageurs et explorateurs trouvent à leur retour de mission une tribune pour relater leurs exploits et annoncer leurs découvertes devant un public prêt à s'enthousiasmer pour les récits d'aventures lointaines. Dans la diffusion de la connaissance, la conférence est un passage obligé, qu'on trouve retracé avec une pointe d'ironie par Louis Gardel dans son roman Fort Saganne. Cette gravure a été reproduite pour illustrer l'article sur la Société de géographie paru dans Le Magasin pittoresque du 31 octobre 1885.

Jeunes photographes de la Bourse du talent

Photo Viviane Dalles. Détail.



  • 18 décembre 2007 - 20 janvier 2008
    site François-Mitterrand / Allée Julien Cain
    Créée en 1998 et destinée aux jeunes photographes professionnels, la Bourse du Talent, s’est dès l’origne organisée en plusieurs sessions thématiques annuelles. Parvenue à sa dixième édition, elle suit au plus près l’évolution et les mutations de l’image, aujourd’hui numérique ou diffusée via Internet. A une époque de mutation de l’image caractérisée par l’effondrement des agences de presse et la montée en puissance de la photographie sur le marché de l’art, la Bourse a permis de compenser la disparition des supports de publication classiques par la visibilité qu’elle offre aux nouveaux talents. La qualité des jurys, composés de galeristes, d’éditeurs, de représentants d’institutions publiques ou privées, de journalistes ou de photographes, est déterminante dans son succès. Nombre de lauréats et de photographes pré-sélectionnés ont ensuite occupé une place éminente sur la scène photographique. La variété de leurs styles et de leurs thématiques est représentative de la création contemporaine : portrait (Diana Lui, Aurore Valade), paysage (Marion Poussier, Jürgen Nefzger), reportage (Flore-Aël Surun, Frédéric Sautereau), photographie plasticienne (Liza Nguyen, Camille Vivier, Laure Bertin).

วันเสาร์ที่ 8 ธันวาคม พ.ศ. 2550

Les variétés


Les variétés de poires se comptent par milliers, mais une dizaine seulement se retrouve régulièrement sur nos étals

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Guyot
Principales régions de production : Sud-EstAspect : Fruit assez gros. Epiderme fin et lisse. Vert clair, jaune à maturité. Saveur : Chair parfumée, sucrée et juteuse.Saison : Juillet à septembre
Date de création : vers 1870 Par Jules Guyot
Description :La poire Guyot (de son vrai nom Docteur Jules Guyot) est la première des poires d'été sur les étals dès la mi-juillet jusqu'à septembre. Grosse poire dont la peau va du vert clair au jaune et dont la chair ivoire brille par son fondant, elle se déguste bien mûre.