วันพุธที่ 19 มีนาคม พ.ศ. 2551

Le voyage, une source d'inspiration



Tout dire pour tous et de toutes les façons possibles : c’est dans cette démesure que l’ensemble de l’œuvre de Victor Hugo trouve son unité profonde. Dans son projet, il y a une ambition totalitaire, dans la variation des genres, des sujets, des registres qui le caractérise, comme la volonté d’accomplir à lui seul toute la littérature possible. Chaque œuvre en elle-même contient tous les genres : la prose romanesque se fait poème, la poésie devient narrative, le discours produit une action dramatique et les héros sont des silhouettes opaques qui se meuvent dans un décor profond face au lecteur et non en lui, comme au théâtre.Loin d’être une évasion hors du monde ou un effort de réenchantement, la poésie est plutôt une tentative d’épuisement de la réalité, habitée par un double élan de libération : libération des hommes et libération de la parole dans un même mouvement. Il s’agit pour le poète de se faire voix pour les sans-voix, bouche pour l’inarticulé, le murmurant, tout ce qui, dans ses vers, doit devenir un chant. Il s’agit en même temps de délier l’homme de ce qui l’asservit, d’ouvrir la voie, dans la misère des temps, à un règne de fraternité car l’histoire de l’humanité est pour Victor Hugo une marche sacrée vers le progrès, vers "l’être ignoré mais certain".La poésie est rédemption parce qu’elle est entrée dans le réel. Rien du réel n’échappe au projet poétique car celui-ci n’est autre qu’un gigantesque "malaxage", une énorme alchimie, étreignant dans sa combustion la totalité de ce qui existe.
Jetez dans l’art, comme dans la flamme, les poisons, les ordures, les rouilles, les oxydes, l’arsenic, le vert-de-gris, faites passer les incandescences à travers le prisme ou à travers la poésie, vous aurez des spectres splendides, et le laid deviendra grand, et le mal deviendra beau.
William Shakespeare

Victor Hugo

L'œuvre littéraire

Tout dire pour tous et de toutes les façons possibles : c’est dans cette démesure que l’ensemble de l’œuvre de Victor Hugo trouve son unité profonde. Dans son projet, il y a une ambition totalitaire, dans la variation des genres, des sujets, des registres qui le caractérise, comme la volonté d’accomplir à lui seul toute la littérature possible. Chaque œuvre en elle-même contient tous les genres : la prose romanesque se fait poème, la poésie devient narrative, le discours produit une action dramatique et les héros sont des silhouettes opaques qui se meuvent dans un décor profond face au lecteur et non en lui, comme au théâtre.Loin d’être une évasion hors du monde ou un effort de réenchantement, la poésie est plutôt une tentative d’épuisement de la réalité, habitée par un double élan de libération : libération des hommes et libération de la parole dans un même mouvement. Il s’agit pour le poète de se faire voix pour les sans-voix, bouche pour l’inarticulé, le murmurant, tout ce qui, dans ses vers, doit devenir un chant. Il s’agit en même temps de délier l’homme de ce qui l’asservit, d’ouvrir la voie, dans la misère des temps, à un règne de fraternité car l’histoire de l’humanité est pour Victor Hugo une marche sacrée vers le progrès, vers "l’être ignoré mais certain".La poésie est rédemption parce qu’elle est entrée dans le réel. Rien du réel n’échappe au projet poétique car celui-ci n’est autre qu’un gigantesque "malaxage", une énorme alchimie, étreignant dans sa combustion la totalité de ce qui existe.
Jetez dans l’art, comme dans la flamme, les poisons, les ordures, les rouilles, les oxydes, l’arsenic, le vert-de-gris, faites passer les incandescences à travers le prisme ou à travers la poésie, vous aurez des spectres splendides, et le laid deviendra grand, et le mal deviendra beau.
William Shakespeare

Victor Hugo, l'homme océan


"Il y a des hommes océans en effet." En parlant de Shakespeare, Victor Hugo parle de lui et de son œuvre.